dimanche 6 décembre 2009

Six (autres) mois passerent

Coupaing


Aurais-je encore battu mon record de silence ?
Il faut bien le croire, avec Noel approchant et mon dernier message datant de... avril ?

Ici, pas de pere noels en mousse ni (trop) de decorations, comme l'annee derniere. J'ai revu Ganesh Chaturthi en septembre, puis Diwali en novembre, dans un flash-back commemoratif un peu deprimant. Un an deja, bientot un an et demi, et la fin du contrat. Il s'est passe beaucoup de choses ces six derniers mois.

La derniere fois que j'ecrivais, je m'etais enfuie de l'Inde vers Singapour. Premiere d'une petite serie d'escapades vers les grandes capitales asiatiques : Hong Kong, Bangkok, puis Tokyo la lointaine, et Taipei dont je n'ai meme pas encore edite les photos. J'ai pris trop de retard pour resumer en un article la beaute de leurs paysages, la force de leurs cultures, l'attrait de leur vie quotidienne. Je suis desesperement amoureuse de l'Asie.

Et pourtant.
Meme si m'installer au Japon pour quelque temps m'a titille l'esprit lorsque je voyais defiler les rizieres sur le chemin de Nikko, meme si les lumieres des hauts buildings de l'ile d'Hong Kong m'eblouissent encore la vue, et meme, si Singapour garde precieusement certains de mes plus beaux souvenirs de cette annee, c'est un tout autre continent qui m'a finalement avalee toute crue.

L'Australie, c'est pour le 4 janvier, et comme on dit... Expat un jour, expat toujours ?

dimanche 19 avril 2009

Escape 2 Singapore

Lost in translation

C'est donc officiel, l'Inde me saoule. Tant pis pour mes beaux discours de rencontrer une autre culture par dessus tout - ou plutot tant mieux, car les pays avoisinants ma plus-si-nouvelle maison offrent de multiples identites culturelles riches et profondes.

Un week-end, j'ai saute dans un avion, direction Singapour. La ville-etat m'a accueilli les bras ouverts pour mon tout premier contact avec l'Asie du Sud-Est. Choc des cultures ? Oui. Moi qui fuyait Bangalore la cite-poubelle et ses habitants que le respect n'etouffe pas, je me retrouve dans la ville la plus propre du monde. Trop, diront certains - n'oublions pas que Singapour n'est pas loin de la dictature, avec ses panneaux d'interdiction a chaque coin de rue et ses lois anti-chewing-gum (et je ne parle meme pas de la censure politique et religieuse). Mais, et les gens ? Incroyablement patients et aimables. Ici pas de bousculade au food court pour passer devant tout le monde en brandissant son billet par dessus l'epaule de ses concitoyens. Pas de baragouinage aggressif pour negocier les prix. Pas de klaxons pour annoncer un doublage en regle avec queue de poisson et u-turn sauvage vers l'autre voie de la route.
Et pourtant, la communaute indienne de Singapour constitue une des trois principales ethnies de l'ile. Ce qui m'avait rappele un message collectif qui nous avait ete distribue sur la mailing-list de notre compagnie, adresse aux residants indiens et appelant aux respects des regles de proprete et d'hygiene: l'auteur y demandait notamment pourquoi les indiens expatries se conformaient aux regles en vigueur une fois a l'etranger, mais n'hesitaient pas a jeter leurs ordures n'importe ou une fois revenus au pays, sans aucun respect pour leur terre natale. Une question pertinente...

Mais revenons en a Singapour. Surprenante s'il en est, la megalopole conserve un cote humain, et un charme discret. Le business district n'est pas le quartier plonge dans l'ombre de ses buildings, mais possede un calme serein avec ses ilots de verdure. Les quais sont une promenade rafraichissante, et les touristes comme les natifs trouvent leur compte dans les nombreux restaurants qui les bordent - quoiqu'il vale mieux se diriger vers les food courts dissemines un peu partout dans l'enorme labyrinthe des malls souterrains, ou directement dans la rue. Les etals y proposent une plethore de plats et de dessert colores et odorants, melange de recettes chinoises et malaisiennes, tous aussi gouteux les uns que les autres.
Ma decouverte preferee ? des petits gateaux de riz farineux, fourres a la cacahuete ou a la noix de coco, que j'ai achete a une vendeuse tres sympathique, bien que peu anglophone, a Chinatown. Un delice...

Miam

Cerise sur le gateau, je suis partie le week end de la nouvelle annee chinoise, a temps pour les festivites et les horoscopes placardes un peu partout, de l'esplanade aux couloirs des centres commerciaux.
Apparemment selon les etoiles je ne vais pas faire fortune cette annee - c'est sur, si je continue de voyager comme ca...
Prochain arret Hong Kong ! :)

Mais en attendant, j'espere vous avoir tente assez pour aller visiter l'album Singapore! sur flickr...

samedi 28 mars 2009

Six mois passerent

Nous interrompons momentanement ce programme...


Eh oui, six mois, bientot sept meme. Et pas de message depuis decembre dernier... a mettre sur le compte de ce que l'on peut appeler "la crise des six mois" peut etre ? :)
Le bilan commence en tout cas a s'eclaircir. Passe la premiere phase ou l'expat foufou court partout dans un etat de curiosite epileptique, passe la deuxieme phase ou l'expat crise et panique, passe la troisieme phase du "ok c'est bon, je m'adapte et je routine", la crise des six mois hisse son drapeau, pose les questions qu'on avait pas eu le temps de se poser depuis car alors trop occupe a decouvrir avec emerveillement (ou criser avec colere sur) les surprises de notre nouvel environnement.

Question numero 1: Qu'est ce que je fous la, au fait ?
Facile (et pourtant, avant la crise des six premiers mois, j'aurais eu du mal a y repondre):
Ouvrir les yeux, rencontrer une culture, decouvrir un nouveau bout de monde. Au final, apprendre, grandir, et mieux se connaitre soi-meme. Je crois que l'Inde est probablement une des meilleures destinations pour cela (mais sans doute pas la plus facile).

Question numero 2: Bon, et j'y reste ou pas ?
Un entretien face a face avec votre boss peut probablement aider a repondre a cette question rhetorique et beaucoup plus difficile que la premiere. Mais c'est surtout la reponse a la question numero 1, quelque soit la votre si vous vous l'etes posee, qui detient la cle de cette enigme. Pour ma part, je regarde calmement l'annee qui m'attend, et je me dis que je continuerai avec plaisir a decouvrir avec emerveillement (et a criser coleriquement, aussi). Et puis apres j'irai me poser ces questions ailleurs, tiens.


Nobody walks in LA reprendra du service bientot, il me reste une tonne de photos a trier ! Au programme, Chennai, Mamallapuram, Goa, et puis Singapour aussi... Stay tuned peeps !