Cette apres-midi, balade dominicale dans la rue principale de Whitefield, l'occasion de prendre quelques photos pour vous faire partager la vie de notre quartier. Un quartier qui a encore du mal a conjuguer les enormes tours neuves, aux appartements modernes, avec ses rues poussiereuses et ses echoppes colorees : les habitants scrutent les etrangers avec distance, intrigues par nos teints blafards, nos vetements d'occidentaux et nos manieres qui trahissent notre arrivee recente. Je n'arrive pas encore a me sentir a l'aise lorsque j'ai l'appareil photo en main. Les regards, juste surpris ou curieux en temps normal, deviennent vite circonspects.
Ce pays est etrange. Il y a cette impression de ne pas appartenir a ce monde, de ne pas savoir ce que l'on fait la, au milieu d'un nulle part qui se bat pour exister. Mais justement, cette volonte diffuse, palpable dans chaque regard et chaque geste, nous commande de rester et nous laisse spectateurs, ebahis et captives, d'un nouveau monde en marche.
Je passe mon temps a raler depuis que je suis la. La notion du temps elastique, les emmerdes, les gestes quotidiens qui deviennent des sacerdoces. Et pourtant, je ne me vois pas partir d'ici peu.
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