Un peu la flemme ces derniers jours d'écrire sur le blog... Un petit retour en arrière pour écrire un poil (de main) sur
Diwali, et l'excellent week-end a
Bombay que j'ai effectue a cette occasion.
Encore une fête religieuse ? me direz vous. Eh bien oui, ici c'est comme ça et pas autrement,
l'Inde défend avec succès sa réputation de pays festif.
J'avais déjà parle ici de
Ganesh Chaturthi, ou le dieu éléphant est réincarne.
Diwali, ou
Deepawali en sanskrit, c'est un peu le Noël indien. Ou plutôt le Nouvel An - ce qu'il est vraiment en Inde du Nord, car il coïncide avec la fin du calendrier
Vikram. En Inde du Sud, le calendrier est identique au notre, mais cela n'empêche pas les mêmes célébrations colorées (avis aux amateurs de feux d'artifices) et bruyantes (il faut aussi aimer les pétards).
Et pour cause : les indiens se fédèrent tous en ce jour pour fêter la fin d'une période d'ombre ou les dieux sont absents et le mal règne.
Deepawali, de "
deepa", lumière, et "
awali", rangée, c'est le retour de la lumière, un festival manichéen qui a pour origine l'épopée de
Ram - une très belle légende que je vous invite a lire, ou du moins a googler, mais que je ne résumerai ici que par quelque mots sous peine d'un pave plutôt indigeste :
Ram, le dieu dont la malédiction est d'avoir oublie sa condition, combat et vainc le démon aux dix têtes
Ravana qui a enlevé sa femme,
Sita.
J'avais quelques appréhensions a accepter l'invitation de mon amie sachant que j'allais débarquer dans la famille juste pour le coup d'envoi du festival. Comment savoir si ma présence n'allait pas être
intrusive, si mon regard curieux et gentiment naïf d'européenne n'allait pas déranger ? Et puis j'y suis allée, et j'ai rencontré des gens dont l'immense gentillesse m'a fait regretté d'avoir eu de telles pensées avant tout.
Il y a bien s
ûr eu la découverte de
Mumbai l'hyperactive en compagnie de mon amie et de sa soeur, mais aussi les repas familiaux, ou l'on me regardait d'un coin d'oeil inquiet pour voir si je n'était pas en train de m'étouffer avec les épices (et quant bien même, j'aurais encore accepté plusieurs rations de ces plats succulents et parfumes !...).
Et puis la surprise de me faire participer aux rites de
Diwali, serrés a quatre sur un sofa, alignés pour recevoir la
pooja maternelle. Puis c'est l'application d'une pâte de bois de santal et d'herbes sur la peau, à enlever sous la douche. Mon amie avait pris le soin de déposer un fruit pas plus gros qu'une prune, une sorte de mini pastèque, à la porte de la salle de bain : à écraser du talon après la douche, il symbolise la défaite du démon écrabouillé par un corps lave de tout péché.
Inutile de préciser que j'étais comme une gamine... Mais je n'étais pas la seule. Je crois qu'un de mes souvenirs préfères est le petit gloussement ravi que la mère de mon amie a laissé échapper, en contemplant le
bindi qu'elle venait d'apposer sur mon front, après la
pooja matinale. :)
Comme les week-ends sont toujours trop courts (et qu'en l'occurrence mon avion s'était fait annuler, m'obligeant a couper court ma dernière journée...), le retour sur
Bangalore a semblé beaucoup trop rapide, même si j'avais les bras chargés de lanternes de papier et l'esprit rempli de bons souvenirs. Mais les feux d'artifices et de
bengale m'attendaient a
Pinnacle, et j'ai pu observer durant trois jours des pluies de feu et des cartons entiers de belles bleues depuis mon balcon. Et comme c'était bien entendu une bonne occasion d'en faire décoller quelques unes nous mêmes, j'ai rejoint Vincent et
Fred sur le toit de leur bâtiment pour participer a la fête.
Happy Diwali Bangalore !
Les photos de Mumbai sont par ici...Le 14 juillet en octobre, c'est par la...