Le deuxieme jour de notre road trip de Thanksgiving, nous avons roule jusqu'a la reserve naturelle Wupatki. Une petite excursion jusqu'au cratere d'un volcan pour commencer (et se rendre compte que le cratere d'un volcan eteint, c'est juste l'endroit ou les cailloux sont un peu plus noirs qu'a cote... enfin, le cote on peut courir partout et faire de la poussiere tout ca, ca a beaucoup plus aux mecs, c'est deja ca). L'occasion aussi de voir une riviere de lave eteinte, chose assez impressionnante, qui couvrait des kilometres sur le bas cote de la route...
Quelques kilometres plus loin, changement subit de paysage: la foret caillouteuse fait place a... la savane, ou presque. Un parterre jaune qui tapisse a perte de vue le sol et qui donne envie d'aller courir dans les champs et de s'y endormir l'herbe aux levres... Mais on reprend la voiture, le voyage ne fait que commencer, et apres une nouvelle poignee de kilometres nous voila devant le desert, du sable ocre qui se decline en degrade, orange, puis rose, vers une ligne de rochers rouges a l'horizon... Tout simplement magnifique.
Mon meilleur souvenir est pourtant en dehors de toutes ces merveilles. C'etait quelque chose auquel je ne m'attendais pas, et pourtant... c'est bel et bien la route 66 qui m'a le plus marque. Et je ne parle meme pas de ce fantastique petit bout de route sinueuse a travers l'Arizona que nous avons emprunte au quatrieme jour de notre week end (et sur lequel vous n'aurez pas de photos, la batterie de l'appareil m'ayant lache), avec ses cactus et ses bikers facon Easy Rider meets Arizona Dream. Je parle de ce qui n'est, au fond, rien qu'une longue bande de bitume avec sa ligne jaune interminable, et des bleds paumes eparses. Mais entre eux, il y avait comme un sentiment d'infini, un sentiment de liberte sur fond de rock old school et de country, un sentiment qui serre la poitrine et qui empeche de 'penser droit'. Un truc qui m'est tombe dessus sans prevenir quand je me suis levee un peu plus tot que les autres, que j'ai ete me chercher un cafe en take away et que je l'ai bu en grelottant dans ma polaire, le sac a dos a l'epaule, au bord de la route. J'avais ma capuche qui me tombait devant les yeux, la fumee du cafe se melait a celle de ma respiration, et le soleil s'est leve derriere la montagne, en eclairant une a une les boutiques vieillottes de l'unique rue de Williams. Ze cliche vous me direz... ou juste un de ces petits moments parfaits... un petit bout de film a moi toute seule quoi.
C'est beau l'Amerique, quand meme.
:)
2 commentaires:
Et magnifiquement raconté ! Merci pour nous faire partager ces moments magiques avec poésie.
Rhalala ma pucinette, je te dis pas l'effet que ça me fait. J'en ai des frissons dans le dos et presque la larme à l'oeil. C'est magnifique : les paysages, les photos, les commentaires et surtout le dernier.
trop envie d'être à tes côtés et sentir les choses autrement que par procuration.
Enjoy.
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